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19 juillet 2010

Sainte Macrine

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Les Eglises d'Orient et d'Occident font aujourd'hui mémoire de Macrine, sœur ainée de Basile de Césarée, de Grégoire de Nysse et de Pierre de Sébaste.

Macrine est née dans une vielle famille chrétienne du Cappadoce. Elle reçoit le prénom de Macrine en hommage à sa grand-mère Macrine l’ancienne. Celle-ci, disciple de saint Grégoire le Thaumaturge, lui-même élève d’Origène, fait partie de ces femmes de l’antiquité qui ont joué un rôle indispensable dans la transmission de la foi chrétienne.

Macrine est élevée par sa mère qui lui apprend à lire dans le psautier. 

Grégoire de Nysse, son frère et biographe, la présente comme l’inspiratrice de la vie monastique familiale dans laquelle elle attire sa mère, ses domestiques puis également ses frères. Sa quête aboutit à la création d’un double monastère d’hommes et de femmes, vivants sous le regard de Dieu la vie commune, les travaux humbles et le partage.

Macrine mourut à cinquante trois ans après avoir été la mère attentive de sa communauté.

Grégoire de Nysse relate l’ultime visite qu’il fit à sa sœur et voici un court extrait de la dernière prière de Macrine :

Dieu éternel, ‘vers qui je me suis élancée dès le sein de ma mère’, ‘toi que mon âme a aimé’ de toute sa force, à qui j’ai consacré ma chair et mon âme depuis ma jeunesse et jusqu’en cet instant,

Mets auprès de moi un ange lumineux qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve ‘l’eau du repos’, dans le sein des saints patriarches.

Toi qui as brisé la flamme de l’épée de feu et rendu au paradis l’homme crucifié avec toi et qui s’était confié à ta miséricorde,

De moi aussi ‘souviens-toi dans ton royaume’ car moi aussi j’ai été crucifiée avec toi, moi ‘qui ai cloué ma chair par ta crainte et qui ai craint tes jugements’.

Que le Jaloux ne se dresse pas contre moi sur mon chemin, et que mon péché ne soit pas découvert devant tes yeux si, pour avoir été trompée par la faiblesse de notre nature, ai péché en parole, en acte ou en pensée.

Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, ‘fais m’en remise, afin que je reprenne haleine’, et ‘qu’une fois dépouillée de mon corps’, je sois trouvée devant ta face ‘sans tache et sans ride’ dans la figure de mon âme, mais que mon âme entre tes mains soit accueillie, irréprochable et immaculée, ‘comme un encens devant ta face’. "

Sainte Grégoire de Nysse, Vie de sainte Macrine, Cerf, 1995

Biographie détaillée ici

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