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17 janvier 2010

Jean Chrysostome

Aujourd'hui, nous avons chanté une Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome selon le rite catholique-melkite. En voici un aperçu :


 

13 janvier 2010

La communion pour Saint Hilaire

hilaire réssuscite un jeune enfant.JPGAujourd'hui l'Eglise fête la Saint Hilaire. En souvenir de l'année passée en sa compagnie, et pour faire mémoire de celui qui a été l'un des premiers à parler de communion,  je vous poste ce petit extrait.

Parce que le corps de l'Eglise est un, non point mélange confus des corps ni particuliers assemblés en un tas indistinct ou un amoncellement informe, mais par l'unité de la foi, par la communauté de charité, par la concorde des œuvres et d'une même volonté, par le don unique du sacrement de tous, nous sommes tous en un, Paul nous y exhorte en disant : je vous conjure, frères, ayez tous même sentiment, pratiquez la même charité. Il en fut ainsi au dire de l'Ecriture : la multitude des croyants n'avait qu'un seul cœur et une seule âme. Alors nous serons la cité de Dieu, alors nous serons la Jérusalem sainte...

Extrait d'une publication du diocèse de Poitiers.

Et bonne année...

06:43 Publié dans Moïse | Commentaires (0) | Tags : poitiers, christianisme, hilaire |  Facebook

27 décembre 2009

La corbeille de Moïse

Moïse sauvé des eaux-Nicolas Poussin.jpg

Je vous avais promis un article sur le coffre de Moïse.

Avec le tableau de Nicolas poussin, revenons à la naissance de Moïse. Celle-ci a lieu dans un contexte difficile : tous les nouveau-nés mâles doivent être mis à mort. Mais le but de Grégoire de Nysse est de nous proposer Moïse comme un modèle pour notre propre vie spirituelle et rien ne l'arrête. Il le dit lui-même :

"Mais cette difficulté apparente ne fait aucunement obstacle à ce que nous imitions Moïse dès le début."

Dans la lecture analogique de Grégoire, la naissance de Moïse va devenir le symbole de la naissance de chacun à la vie vertueuse, à la vie spirituelle. Et à l'origine de la vertu, il y a cette naissance libre mais cachée qui mécontente l'ennemi.

Le coffre représente alors l'éducation, qui va permettre à l'enfant de surnager sur le fleuve des agitations de la vie et des passions personnelles.

La naissance (à la vertu) est le résultat d'un choix libre et nous sommes ainsi en un sens nos propres parents, nous créant nous-mêmes tels que nous voulons être...

Chez les Pères de l'Eglise, l'emploi du même terme pour le coffre de Noé et la corbeille de Moïse permet une assimilation des deux dans un continuum de signification.

A partir du IVème siècle, la corbeille de Moïse devient dans la tradition chrétienne le symbole du baptême. Le catéchumène plongé dans le tourbillon des eaux de la mort en ressort en homme sauvé.  C'est ce que dit Grégoire de Nysse dans son homélie In diem luminum (en anglais ici). Mais dans cette homélie, il va encore plus loin, faisant de la corbeille de Moïse l'arche qui contient les tables de la loi.

Cette conception prévaudra dans tout le moyen-âge comme le fait remarquer Mary Carruthers dans le Livre de la mémoire. Elle y explique qu'une arca est aussi un coffre de bois où l'on rangeait les livres. Hugues de Saint Victor dans son traité sur l'arche de Noé " De arca Noe pro arca sapientae " passe dans une exégèse subtile de l'arche historique bâtie par Noé, à l'Eglise bâtie par le Christ pour arriver à l'arche de sagesse (arca sapientiae) que " la sagesse bâtit chaque jour dans nos cœurs par une méditation continuelle de la loi de Dieu ". Cette méditation n'étant autre que l'étape pendant laquelle la lecture est mémorisée et changée en expérience personnelle.

Curieusement, beaucoup de peintures d'Annonciation ont un coffre dans leur décor... Celle de Philippe de Champaigne étant vraiment suggestive.

annonciation-1644-philippe de champaigne.jpg

En ce temps de Nativité, que dire de Jésus "enveloppé et couché dans une mangeoire" ?

nativite-lorenzo lotto.jpg

24 décembre 2009

Noël

Nativite_GIOTTO.jpg
Joyeux Noël à tous.
Et pour rester avec Grégoire de Nysse, ce très beau texte pour la naissance du Sauveur :
 
Sonnez de la trompette, dit David, au jour solennel de votre fête. Les ordres que nous donnent les divers enseignements forment des lois absolues pour ceux qui les entendent. Et puisque c'est aujourd'hui le jour solennel de notre fête, obéissons, nous aussi, à la loi et devenons les hérauts de cette solennité. La trompette, en cette loi, c'est la parole ; saint Paul nous invite à le croire, lorsqu'il dit que cet instrument doit émettre non pas des sons confus, mais des notes distinctes, qui ne laissent aucun trouble en l'auditeur. Rendons, nous aussi, mes frères, un son clair et limpide, aussi noble que celui de la trompette. La loi qui déjà, dans les figures de l'ombre, pressent la vérité, exige qu'à la fête des Tentes, l'on sonne de la trompette.

Or nous fêtons aujourd'hui le mystère de la véritable construction des Tentes. C'est en effet en ce jour qu'est bâtie la tente humaine par celui qui pour nous s'est revêtu d'humanité. C'est en ce jour que nos tentes, abattues par la mort, sont relevées par celui qui, au commencement, a construit notre demeure. Répétons à notre tour, le vers du psaume, mêlons nos voix aux superbes accents de David : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur...

...Si nous sommes de véritables bergers et veillons sur nos propres troupeaux, c'est à nous que s'adresse la voix des anges qui nous annonce cette grande joie. Levons donc nos yeux vers l'armée céleste, contemplons le chœur des anges, écoutons leurs hymnes divins. Que chantent-ils en leur joie ? Gloire à Dieu dans les hauteurs, s'écrient-ils. Pourquoi la voix des anges glorifie-t-elle la divinité qu'ils contemplent dans les hauteurs ? Parce que, ajoutent-ils, la paix est sur la terre. Ils frémissent d'allégresse à ce spectacle, les anges. La paix sur la terre ! Celle-ci, hier, n'était qu'objet de malédiction, désert d'épines et de ronces, théâtre de guerre, exil de condamnés ; et voici qu'elle reçoit la paix ! O merveille ! La vérité est sortie de la terre et la justice se penche du ciel. Tel est le fruit qu'a donné la terre des hommes ! Et ce bonheur récompense la bonne volonté qui règne chez les hommes. Dieu se mêle à la nature humaine, afin d'élever l'humanité à la hauteur de Dieu.(traduction France Quéré, texte en entier ici)

Que le Christ naisse aujourd'hui dans nos coeurs ! 

26 novembre 2009

Saint Paul l’avait déjà dit…

perles.jpg

Alors que la notion de perfection conçue par Grégoire de Nysse comme un progrès sans fin (de commencement en commencement) occupait mon esprit, je tombe sur ce texte de Saint Paul dans la deuxième épître aux corinthiens : " Et nous tous qui, le visage découvert, réfléchissons comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en cette même image, allant de gloire en gloire, comme de par le Seigneur, qui est l'Esprit."

C'est à la fin du chapitre trois quand Paul fait une exégèse du voile recouvrant le visage de Moïse (tiens, justement Moïse, comme par hasard...) L'apôtre parlant des fils d'Israël dit : "Oui, jusqu'à ce jour, toutes les fois qu'on lit Moïse, un voile est posé sur leur cœur ". C'est une expérience qui est bien la nôtre, celle de ne pas comprendre le texte biblique.  Combien de fois sa signification nous parait voilée. En revanche quand un éclair de compréhension vient nous illuminer, quelle joie profonde et pleine, un avant-goût de la gloire. Et pourtant, quelques temps plus tard, le même passage peut nous offrir la joie d'une autre compréhension, plus entière. C'est tout le mystère de l'étude sous la conduite de l'Esprit.

Au verset suivant, Saint Paul décrit bien cette expérience intérieure : nous lisons l'écriture et se révèle un aspect du texte qui nous avait jusqu'alors échappé : "C'est quand on se convertit au Seigneur que le voile est enlevé. Car le Seigneur, c'est l'Esprit, et où est l'Esprit, là est la liberté".

De commencement en commencement, pour Grégoire de Nysse

De gloire en gloire pour Saint Paul,

D'association en association, de découverte en découverte, de progrès en progrès...

Oh, il est temps que je m'arrête ! Bonne journée à tous.