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06 septembre 2010

C'est la rentrée !

La petite ecole-cluny.jpg
1500 - Bois Polychrome - Musée National du Moyen-Age - Thermes de Cluny, Paris

Voilà ce qui est prévu pour cette année, au Centre Spirituel Diocésain de Nancy, de 14h à 17h avec le chant des vêpres à 17h.

9 octobre 2010
4 décembre 2010
15 janvier 2011
5 février 2011
19 mars 2011

Dans un premier temps, nous continuerons la vie de Moïse de Grégoire de Nysse.

 

28 juillet 2010

Les Evangiles illustrés les plus anciens !

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Le codex d’Abba Garima (les quatre évangiles illustrés), conservé dans un monastère en Ethiopie, était jusqu’à présent daté du XIe siècle. La parution ce mois-ci des résultats des examens au carbone 14 effectués par l’université d’Oxford a révélé une datation plus ancienne : entre 330 et 650.

La tradition orale du monastère a toujours prétendu que ce manuscrit avait été écrit par le saint fondateur, Abba Garima, arrivé de Constantinople en 494. La légende ajoute aussi qu’il a pu copier les évangiles en un seul jour parce que Dieu a retardé pour lui le coucher du soleil ; mais là, c’est nettement moins sûr et la science n’a pas encore rejoint la légende !

L’Ethiopie abrite ainsi les Evangiles illustrés les plus anciens du monde. Le codex est remarquablement conservé, ses couleurs sont très fraîches. Il est écrit en langue guèze, une langue sémitique utilisée depuis le IIIème siècle en Ethiopie et qui est toujours la langue liturgique des églises éthiopiennes.

Sources : afrik.com, mailonline, ethiopian heritage fund, artnewspaper

Sur cette page, la relation très vivante de celui qui a restauré les reliures de ces manuscrits sur deux cercueils funéraires servants de table…

manuscrit éthiopien 3.jpgmanuscrit éthiopien 2.jpgL’Ethiopie (l’ancien royaume de Saba) a été complètement évangélisée au IV siècle mais elle a vraisemblablement connu le christianisme beaucoup plus tôt. Dans les Actes des Apôtres (8 : 26-40) un Eunuque, trésorier de la Reine Candace d'Éthiopie, est allé à Jérusalem adorer le Dieu d'Israël. Au retour, il a rencontré Philippe le Diacre et a été baptisé par lui. La tradition éthiopienne lui attribue l’évangélisation du peuple. Dans son homélie sur la Pentecôte, St. Jean Chrysostome mentionne que les éthiopiens étaient présents dans la ville Sainte le jour de la Pentecôte… Plus ici

Les rites de l’Eglise d’Ethiopie ont gardés jusqu’à aujourd’hui des particularités que certains chercheurs juifs font remonter au culte du Temple de Jérusalem.

manuscrit éthiopien 4.jpg

19 juillet 2010

Sainte Macrine

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Les Eglises d'Orient et d'Occident font aujourd'hui mémoire de Macrine, sœur ainée de Basile de Césarée, de Grégoire de Nysse et de Pierre de Sébaste.

Macrine est née dans une vielle famille chrétienne du Cappadoce. Elle reçoit le prénom de Macrine en hommage à sa grand-mère Macrine l’ancienne. Celle-ci, disciple de saint Grégoire le Thaumaturge, lui-même élève d’Origène, fait partie de ces femmes de l’antiquité qui ont joué un rôle indispensable dans la transmission de la foi chrétienne.

Macrine est élevée par sa mère qui lui apprend à lire dans le psautier. 

Grégoire de Nysse, son frère et biographe, la présente comme l’inspiratrice de la vie monastique familiale dans laquelle elle attire sa mère, ses domestiques puis également ses frères. Sa quête aboutit à la création d’un double monastère d’hommes et de femmes, vivants sous le regard de Dieu la vie commune, les travaux humbles et le partage.

Macrine mourut à cinquante trois ans après avoir été la mère attentive de sa communauté.

Grégoire de Nysse relate l’ultime visite qu’il fit à sa sœur et voici un court extrait de la dernière prière de Macrine :

Dieu éternel, ‘vers qui je me suis élancée dès le sein de ma mère’, ‘toi que mon âme a aimé’ de toute sa force, à qui j’ai consacré ma chair et mon âme depuis ma jeunesse et jusqu’en cet instant,

Mets auprès de moi un ange lumineux qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve ‘l’eau du repos’, dans le sein des saints patriarches.

Toi qui as brisé la flamme de l’épée de feu et rendu au paradis l’homme crucifié avec toi et qui s’était confié à ta miséricorde,

De moi aussi ‘souviens-toi dans ton royaume’ car moi aussi j’ai été crucifiée avec toi, moi ‘qui ai cloué ma chair par ta crainte et qui ai craint tes jugements’.

Que le Jaloux ne se dresse pas contre moi sur mon chemin, et que mon péché ne soit pas découvert devant tes yeux si, pour avoir été trompée par la faiblesse de notre nature, ai péché en parole, en acte ou en pensée.

Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, ‘fais m’en remise, afin que je reprenne haleine’, et ‘qu’une fois dépouillée de mon corps’, je sois trouvée devant ta face ‘sans tache et sans ride’ dans la figure de mon âme, mais que mon âme entre tes mains soit accueillie, irréprochable et immaculée, ‘comme un encens devant ta face’. "

Sainte Grégoire de Nysse, Vie de sainte Macrine, Cerf, 1995

Biographie détaillée ici

24 avril 2010

Voyage en Roumanie

Même pendant les vacances, il me reste quelques préoccupations patristiques !

Nous sommes partis avec quelques amis en Roumanie où nous avons pensé à Saint Martin en traversant la Pannonie, l'actuelle Hongrie, et où nous avons aussi fait un coucou de loin à Cassien, originaire de l'ancienne province romaine de Scythie à l'embouchure du Danube, maintenant en Roumanie. Mais nous ne sommes pas descendus jusque là car le but de notre voyage était plus au Nord où nous voulions visiter les monastères de Moldavie.

Nous avons tout d'abord visité les grands monastères de la région de Néamts où, à la fin du XVIIIème siècle, avec Saint Païssy Velitchkovsky et le mouvement de la Philocalie, la pratique de la prière de Jésus ou prière du cœur se développe et aura des répercussions considérables sur l'ensemble de l'Orient chrétien.

Puis, traversant les Carpates par des paysages somptueux, nous nous sommes rendus en Bucovine pour admirer les monastères peints au XVIème siècle sous l'impulsion de Petru Rares. Ces magnifiques peintures, d'une haute théologie, avaient pour mission de protéger et de dynamiser l'Eglise, contre les Turcs et surtout contre la Réforme.

La ferveur est très présente, les monastères florissants et les églises en construction très nombreuses. Le monachisme roumain n'est pas récent puisqu'il remonte aux débuts de la chrétienté où déjà des ermites s'éparpillaient à travers le pays...

Voir la vidéo :

11 avril 2010

Christ est ressuscité !

resurrection2007.jpg

Oui, je sais, cela fait déjà huit jours... mais c'est toujours une bonne nouvelle.

J'ai enfin mis la main sur un petit texte de Grégoire de Nysse concernant la résurrection. Il est extrait de son traité contre Eunome. Alors que ce dimanche, nous lisons l'évangile de Thomas, et que, comme lui, nous demandons des preuves, à défaut de toucher le Ressuscité, les arguments de Grégoire peuvent aussi nous faire toucher du doigt la Vérité.

Non seulement l'âme n'est pas restée au séjour des morts, mais la chair elle-même n'a pas vu la corruption. Quant à la divinité du Christ, elle reste identique à elle-même : avant la chair, dans la chair et après la Passion... Mais lors de la Passion, elle a accompli son dessein de rédemption en disjoignant l'âme du corps, pour un temps - elle-même, la divinité, ne se séparait alors ni de l'un, ni de l'autre. Puis elle a réuni le corps et l'âme pour donner à toute la nature humaine le principe et l'argument de sa résurrection d'entre les morts : afin que tout le corruptible revête l'incorruptibilité, et que tout ce qui est mortel revête l'immortalité. (ed. Morel)

Il est vraiment ressuscité !