Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04 octobre 2010

Première réunion

Montagne.jpg

Nous continuons la vie de Moïse et reprenons avec la ténèbre, du paragraphe 162 au paragraphe 201

06 septembre 2010

C'est la rentrée !

La petite ecole-cluny.jpg
1500 - Bois Polychrome - Musée National du Moyen-Age - Thermes de Cluny, Paris

Voilà ce qui est prévu pour cette année, au Centre Spirituel Diocésain de Nancy, de 14h à 17h avec le chant des vêpres à 17h.

9 octobre 2010
4 décembre 2010
15 janvier 2011
5 février 2011
19 mars 2011

Dans un premier temps, nous continuerons la vie de Moïse de Grégoire de Nysse.

 

19 juillet 2010

Sainte Macrine

Macrine2.jpg

Les Eglises d'Orient et d'Occident font aujourd'hui mémoire de Macrine, sœur ainée de Basile de Césarée, de Grégoire de Nysse et de Pierre de Sébaste.

Macrine est née dans une vielle famille chrétienne du Cappadoce. Elle reçoit le prénom de Macrine en hommage à sa grand-mère Macrine l’ancienne. Celle-ci, disciple de saint Grégoire le Thaumaturge, lui-même élève d’Origène, fait partie de ces femmes de l’antiquité qui ont joué un rôle indispensable dans la transmission de la foi chrétienne.

Macrine est élevée par sa mère qui lui apprend à lire dans le psautier. 

Grégoire de Nysse, son frère et biographe, la présente comme l’inspiratrice de la vie monastique familiale dans laquelle elle attire sa mère, ses domestiques puis également ses frères. Sa quête aboutit à la création d’un double monastère d’hommes et de femmes, vivants sous le regard de Dieu la vie commune, les travaux humbles et le partage.

Macrine mourut à cinquante trois ans après avoir été la mère attentive de sa communauté.

Grégoire de Nysse relate l’ultime visite qu’il fit à sa sœur et voici un court extrait de la dernière prière de Macrine :

Dieu éternel, ‘vers qui je me suis élancée dès le sein de ma mère’, ‘toi que mon âme a aimé’ de toute sa force, à qui j’ai consacré ma chair et mon âme depuis ma jeunesse et jusqu’en cet instant,

Mets auprès de moi un ange lumineux qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve ‘l’eau du repos’, dans le sein des saints patriarches.

Toi qui as brisé la flamme de l’épée de feu et rendu au paradis l’homme crucifié avec toi et qui s’était confié à ta miséricorde,

De moi aussi ‘souviens-toi dans ton royaume’ car moi aussi j’ai été crucifiée avec toi, moi ‘qui ai cloué ma chair par ta crainte et qui ai craint tes jugements’.

Que le Jaloux ne se dresse pas contre moi sur mon chemin, et que mon péché ne soit pas découvert devant tes yeux si, pour avoir été trompée par la faiblesse de notre nature, ai péché en parole, en acte ou en pensée.

Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, ‘fais m’en remise, afin que je reprenne haleine’, et ‘qu’une fois dépouillée de mon corps’, je sois trouvée devant ta face ‘sans tache et sans ride’ dans la figure de mon âme, mais que mon âme entre tes mains soit accueillie, irréprochable et immaculée, ‘comme un encens devant ta face’. "

Sainte Grégoire de Nysse, Vie de sainte Macrine, Cerf, 1995

Biographie détaillée ici

11 avril 2010

Christ est ressuscité !

resurrection2007.jpg

Oui, je sais, cela fait déjà huit jours... mais c'est toujours une bonne nouvelle.

J'ai enfin mis la main sur un petit texte de Grégoire de Nysse concernant la résurrection. Il est extrait de son traité contre Eunome. Alors que ce dimanche, nous lisons l'évangile de Thomas, et que, comme lui, nous demandons des preuves, à défaut de toucher le Ressuscité, les arguments de Grégoire peuvent aussi nous faire toucher du doigt la Vérité.

Non seulement l'âme n'est pas restée au séjour des morts, mais la chair elle-même n'a pas vu la corruption. Quant à la divinité du Christ, elle reste identique à elle-même : avant la chair, dans la chair et après la Passion... Mais lors de la Passion, elle a accompli son dessein de rédemption en disjoignant l'âme du corps, pour un temps - elle-même, la divinité, ne se séparait alors ni de l'un, ni de l'autre. Puis elle a réuni le corps et l'âme pour donner à toute la nature humaine le principe et l'argument de sa résurrection d'entre les morts : afin que tout le corruptible revête l'incorruptibilité, et que tout ce qui est mortel revête l'immortalité. (ed. Morel)

Il est vraiment ressuscité !

28 mars 2010

Culture profane et culture religieuse

pancrace.jpg

Le début de la vie adulte de Moïse nous raconte deux luttes. La première oppose un Hébreu à un Egyptien. Moïse s'interpose et tue l'Egyptien. Quelle signification donner à cet acte ?

Grégoire de Nysse propose deux interprétations. L'une, plus extérieure, où le combat symbolise la rivalité entre la culture profane et la culture religieuse. En effet, dans le monde ordinaire, la culture profane parait souvent plus forte que la culture religieuse : "Et elle a paru telle à beaucoup d'hommes légers qui ont abandonné la foi traditionnelle pour se joindre à ses adversaires et transgresser la doctrine de leurs pères." Cette réflexion de Saint Grégoire est toujours d'actualité et nous avions remarqué que combattre la culture étrangère et ses vices est également un combat contre soi-même.

L'autre interprétation de Grégoire, plus intérieure, l'amène à voir dans le combat celui de pôles opposés. Il se livre en chacun de nous et forme l'essence du combat spirituel. "Ces ennemis qui luttent l'un contre l'autre, comme l'Hébreu et l'Egyptien, ce sont l'idolâtrie et la vraie religion, la tempérance et l'incontinence, la justice et l'injustice, l'humilité et l'orgueil." Là encore, cette vision ne manque pas d'actualité, surtout en période de carême : ne nous faut-il pas lutter sans cesse contre le doute qui s'insinue face à la foi, contre la paresse qui nous menace d'abandonner, contre le découragement qui s'oppose à toutes nos bonnes intentions ?

Moïse est alors l'homme fort qui donne un coup mortel à l'ennemi de la foi.

Quant à la deuxième de lutte de la bible, celle qui oppose deux Hébreux l'un à l'autre, Grégoire de Nysse reconnaît volontiers que si elle n'existait pas aussi "chez nous", "Nous n'aurions pas vu apparaître les néfastes hérésies et leurs doctrines". Force est de constater que les luttes fratricides sont souvent les plus blessantes et les plus sévères.

Doit-on penser que Moïse quittant la protection d'un environnement féminin où l'on s'entraide, entre brutalement dans un environnement masculin où l'on s'entretue ? Moïse, dont on peut noter la sensibilité à l'injustice et la volonté d'aider ses frères est arrêté par la maladresse et la violence de son action. Il est obligé de s'exiler au pays de Madian. Cette fuite le mettra-t-elle à l'écoute des mystères de la foi ?